Lobbying : l’industrie du tabac fait-elle pression partout dans le monde ?

L’arrivée de l’e-cigarette a fait trembler le monde du tabac. Mais tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne. En cause : le lobbying du tabac qui joue parfois un rôle très important pour influencer les consommateurs et même les chefs d’État. Voici un petit tour d’éclairage sur le sujet.

La forte pression des cigarettiers en Asie

La plupart des pays producteurs ont le tabac ancré dans leur ADN. Le marché de l’e-cigarette peine à y percer. Tandis que pour les pays considérés comme consommateurs, Big Tobacco joue des coudes pour faire valoir l’utilité de ses produits.

Derrière le Brunei, la France s’affiche comme étant le second pays le plus détaché du lobbying de la cigarette. À l’inverse, le Japon et l’Indonésie ferment la marche avec 1 million de cigarettes vendues mensuellement. En résultent 600 décès quotidiens liés à des maladies associées au tabagisme, sans parler du taux faramineux d’enfants fumeurs.

Il faut dire que le marché du tabac dans ces pays est le plus gros employeur après le gouvernement. En d’autres termes, lorsque les gouvernements avertissent sur les dangers du tabac, les lobbyings font du chantage à l’emploi. Cette méthode fait basculer certains hommes politiques dans le sens de Big Tobacco. Certains soutiennent ouvertement des propositions de loi visant à retirer les messages alertant des paquets de cigarettes. Devons-nous nous attendre à une nouvelle taxe après la taxe du tabac liée au covid-19 ?

E-cigarette vs tabac : l’impossible duel

Aux États-Unis, situés au milieu de tableau, l’univers de la vape peine s’étendre faute de pression de la part de Big Tobacco. Naît alors un trouble constant entre les deux univers, poussant les cigarettiers à redoubler d’imagination pour tenter de séduire et conserver les consommateurs. C’est ainsi que le fameux tabac à chauffer brouille les pistes, consommé avec un dispositif bien connu pour son flop en France.

Dans l’hexagone, l’e-cigarette a pris sa propre place sur le marché du tabac. En effet, elle garde son indépendance à 80 %. Bien que controversé, le vapotage reste malgré tout largement considéré comme une alternative à la cigarette pour un grand nombre d’ex-fumeurs.