Une nouvelle taxe sur le tabac à cause du Covid-19

Nombre d’aides ont été déployées auprès des entreprises, afin d’éviter qu’elles ne subissent de trop grandes pertes. Cependant, une nouvelle taxe dissimulée concernant le tabac fait déjà grincer des dents. Celle-ci aurait indirectement pour but de participer au renflouement des caisses de l’État après des aides octroyées dans le projet de loi Finances 2020.

Des mesures pour aider les uns, qui défavorisent les autres

Vous en avez certainement entendu parler, l’amendement n° 431 du projet de loi Finances en 2020, adopté ce 16 avril prévoit d’élargir la déductibilité fiscale et l’abandon de créances et de loyers pour les entreprises qui louent leurs locaux auprès de bailleurs.

Cette nouvelle mesure permet donc aux loueurs de déduire les revenus de loyers abandonnés. En somme, en pleine crise de Covid-19, cette annonce semble plutôt bienvenue pour les entreprises concernées. Cependant, ce que l’on enlève d’un côté est aussi repris de l’autre… L’amendement prévoit que la perte des recettes de l’Etat soit compensée par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575A du Code général des impôts.

Mais quel est le lien entre un loyer et la consommation de tabac ?

Le lien n’est pas facile à faire. Pourtant, en s’y penchant un peu plus, l’on constate qu’il est très facilement observable. En effet, en permettant cette déduction fiscale, l’État met aussi à mal ses propres caisses, puisque ces revenus déduits ne sont pas imposés.

Les deux articles de l’amendement font directement référence aux produits à base de tabac… Ces taxes sont normalement impactées aux cigarettiers. Mais rares sont ceux qui en assument le coût global sans augmenter les prix de leurs produits… In fine, c’est donc le consommateur qui sera taxé.

Pour faire simple, l’État autorise l’abandon de loyers et le manque à gagner sera directement pioché dans les poches des Français fumeurs. Pour rappel, selon une étude menée en 2016, 40 % des Français ayant de faibles revenus étaient fumeurs, contre 20 % chez les Français plus aisés.