Les différentes étapes de la dégustation d’un cigare

Avant d’allumer son cigare, bon nombre d’aficionados pratiquent « le tirage à cru », c'est-à-dire qu’ils tirent sur leur cigare une fois celui-ci décapité alors qu'il n'est pas encore allumé. Certaines saveurs apparaîtront, mais ne nous y trompons pas, les arômes développés à l’allumage seront certainement très différents. Tirer à cru permet également de sentir la « résistance » du cigare. Un bon allumage est très important, c'est pourquoi vous devrez vous procurer des accessoires cigares de qualité !


L'allumage du cigare et la première bouffée cruciale et importante



Directement les premières bouffées issues de l’allumage nous précisent la suite des festivités. Si un cigare est désagréable dès ce moment, il perd déjà des points sur sa cote finale. Le cigare maintenant allumé offre à notre palais la perception de ses saveurs et de sa force. Les arômes d’un cigare sont perçus de deux manières différentes :
  • Par olfaction (nez)
  • Par rétro-olfaction (bouche)

Lors de la dégustation, les arômes (tout comme la force) évolueront tout au long de la combustion. Certains cigares seront plus « linéaires », c'est-à-dire que les arômes évolueront peu. D’autres seront plus « évolutifs », les arômes varieront plus intensément.

La dégustation par les aficionados


La quasi-totalité des aficionados découpe la dégustation en trois phases, correspondant concrètement aux premier, second et dernier tiers d’un cigare :
  • Le premier tiers est appelé « le foin »
  • Le second « le divin »
  • Le dernier « le purin »

Ces 3 étapes possèdent chacune une fonction différente. En effet :
  • Le premier tiers ne délivre pas une plénitude d'arômes et de saveurs. Les premières bouffées peuvent accuser parfois une grande puissance, des sensations d'ocreté ou d'agressivité.
  • Le deuxième tiers est censé révéler sa plénitude et sa teneur gustative les plus précises.
  • Le dernier tiers est souvent marqué par un regain de puissance et une combustion plus soutenue.

Ces évolutions seront donc perçues par la rétro-olfaction. L’olfaction, quant à elle, n’évolue pour ainsi dire pas. L’odeur de la fumée (perçu par les voies nasales) reste constante du début à la fin.

La dégustation doit nécessiter du temps et de l'attention


Conseil : Prenez votre temps pour déguster un cigare. La précipitation (et par conséquent un prise de bouffées trop rapide) entraîne une surchauffe du cigare qui lui fera perdre ses arômes les plus plaisants. Plus la température du cigare sera faible, plus les arômes seront perceptibles.

Le décryptage aromatique d'un cigare s'acquiert, certes, avec l'expérience et de multiples comparaisons, mais obéit à des règles simples. La dégustation peut être orchestrée selon un tempo facile à retenir : la règle des trois tiers vus précédemment. N'hésitez pas à noter sur des fiches les sensations constatées étape après étape.